Hier soir nous sommes allées chez Yvette et Marie à Belmont sur Lausanne. Des souvenirs de la Farigoule, des nouvelles de tout le monde, Il y avait du Pia Pia dans cette maison. Nous avons eu un repas divin. Ma réputation d'herbivore me précédant, nous avons eu fruits et légumes en grande quantité. Comme clou de la soirée, un risotto aux asperges à la mode d'Yvette. Absolument délicieux! Nous avons passé une soirée inoubliable.
Ce matin à mon réveil, en repensant à notre fameux risotto de la veille, je me suis rappelé un texte que j'ai écrit au printemps dernier.
Alors pour vous, Yvette et Marie voici:
Le
risotto d'Angelo
Dans son grand château
De
Montebello,
Angelo,
se leva tôt
Afin
de préparer son risotto.
C’était son jour de chance.
Il
s’en frotta la panse
Et
fit quelques pas de danse
Qui
le mit en transe
Pour traverser le château
Il
mit son manteau.
La
soie lui sied si bien
À
ce jeune épicurien.
Sa sœur, Adèle
Qui
ne jurait que pour la sainte flanelle,
Sentit son cerveau en ébullition
En
l’entendant brasser son chaudron.
Pourquoi se lève-t-il si tôt?
Ne
serait-il pas devenu sot?
Mais
que fait mon frangin
À
brasser son machin?
Je dois aller voir.
Elle
se leva avec désespoir
Et
couru vers l’aile droite
En
essuyant ses mains moites.
Pendant
ce temps à la cuisine,
Angelo
avait bonne mine,
Il
brassait avec vigueur,
C’était
à faire peur.
C’était
la recette d’Anna
Qu’il
cuisinait pour son repas.
Elle
était son amie de Coeur,
Son
risotto était le meilleur.
Angelo
était heureux
En
sacrebleu.
Il
se faisait plaisir,
Ça
suffisait pour le ragaillardir.
Adèle
essoufflée,
Était
presque affolée.
Elle
arrivait dans l’arrière-cour
Et
vit un troubadour.
Il
lui fit un calembour
Ce
n’était pas au goût du jour.
Adèle
fut offusquée
Ce
n’était pas le temps de niaiser.
Les
valeurs ne sont plus les mêmes,
je
vais lui chanter un de ces requiem
il
ne reviendra plus,
cet
hurluberlu.
Au
même moment,
Il
y eut tout un ouragan.
La
porte de service claqua,
et,
la porte avant tomba.
Angelo
échappa sa casserole
Il
en avait plein la camisole.
Il
pris un air bourru
Il
était très déçu.
Le
majordome d’Angelo
Ne
trouva pas ça rigolo.
Voyant
son maître dans cet état,
Il
se précipita.
Il
prit un élan sans réfléchir
Et
sans discourir,
lui
fit tout un câlin,
Sans
pour cela lui en mettre trop plein.
Anna
arriva au portail
Avec
tout son attirail.
Pourra-t-elle
convaincre Angelo
De
satisfaire sa libido?
Voyant
les deux hommes enlacés
Elle
en a eu assez.
Elle
arracha la poignée de porte
Qui
lui servit d’escorte.
Gisèle
arriva sur les lieux hors d’haleine
Elle
avait besoin d’une bonne verveine.
Comment
s’en sortira-t-elle
Sans
paraitre obsessionnelle?
Angelo
quitta la cuisine
Reniant
ses origines
Avec
son majordome il partit,
En
apportant une bouteille de chianti….
Marie
26 avril 2012