vendredi 15 mars 2013

Un risotto à la mode d'Yvette

Hier soir nous sommes allées chez Yvette et Marie à Belmont sur Lausanne. Des souvenirs de la Farigoule, des nouvelles de tout le monde, Il y avait du Pia Pia dans cette maison. Nous avons eu un   repas divin. Ma réputation d'herbivore me précédant, nous avons eu fruits et légumes en grande quantité. Comme clou de la soirée, un risotto aux asperges à la mode d'Yvette. Absolument délicieux!  Nous avons passé une soirée inoubliable.
Ce matin à mon réveil, en repensant à notre fameux risotto de la veille, je me suis rappelé un texte que j'ai écrit au printemps dernier.
Alors pour vous, Yvette et Marie  voici:



Le risotto d'Angelo



Dans son grand château
De Montebello,
Angelo, se leva tôt
Afin de préparer son risotto.

C’était son jour de chance.
Il s’en  frotta la panse
Et fit quelques pas de danse
Qui le mit en transe

Pour traverser le château
Il mit son manteau.
La soie lui sied si bien
À ce jeune épicurien.

Sa sœur, Adèle
Qui ne jurait que pour la sainte flanelle,
Sentit son cerveau en ébullition
En l’entendant brasser son chaudron.

Pourquoi se lève-t-il si tôt?
Ne serait-il pas devenu sot?
Mais que fait mon frangin
À brasser son machin?

Je dois aller voir.
Elle se leva avec désespoir
Et couru vers l’aile droite
En essuyant ses mains moites.

Pendant ce temps à la cuisine,
Angelo avait bonne mine,
Il brassait avec vigueur,
C’était à faire peur.

C’était la recette d’Anna
Qu’il cuisinait pour son repas.
Elle était son amie de Coeur,
Son risotto était le meilleur.

Angelo était heureux
En sacrebleu.
Il se faisait plaisir,
Ça suffisait pour le ragaillardir.

Adèle essoufflée,
Était presque affolée.
Elle arrivait dans l’arrière-cour
Et vit un troubadour.

Il lui fit un calembour
Ce n’était pas au goût du jour.
Adèle fut offusquée
Ce n’était pas le temps de niaiser.

Les valeurs ne sont plus les mêmes,
je vais lui chanter un de ces requiem
il ne reviendra plus,
cet hurluberlu.

Au même moment,
Il y eut tout un ouragan.
La porte de service claqua,
et, la porte avant tomba.

Angelo échappa sa casserole
Il en avait plein la camisole.
Il pris un air bourru
Il était très déçu.

Le majordome d’Angelo
Ne trouva pas ça rigolo.
Voyant son maître dans cet état,
Il se précipita.

Il prit un élan sans réfléchir
Et sans discourir,
lui fit tout un câlin,
Sans pour cela lui en mettre trop plein.

Anna arriva au portail
Avec tout son attirail.
Pourra-t-elle convaincre Angelo
De satisfaire sa libido?

Voyant les deux hommes enlacés
Elle en a eu assez.
Elle arracha la poignée de porte
Qui lui servit d’escorte.

Gisèle arriva sur les lieux hors d’haleine
Elle avait besoin d’une bonne verveine.
Comment s’en sortira-t-elle
Sans paraitre obsessionnelle?

Angelo quitta la cuisine
Reniant ses origines
Avec son majordome il partit,
En apportant une bouteille de chianti….

Marie 26 avril 2012



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